3 juillet 2025

Deuxième Dimanche Ordinaire C

Dimanche 16 janvier 2022 – Année C – 2ème dimanche ordinaire

« En ce temps-là il y eut un mariage à Cana de Galilée ». (Jn 2,1)

C’est par un mariage que nous entrons, en ce dimanche de l’année, dans le temps ordinaire. La vie qui s’ouvre ainsi devant nous est source de joie et d’espérance, d’amour, de partage, de prospérité.  « En ce temps-là il y eut un mariage à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là, Jésus aussi avait été invité au mariage avec ses disciples ».

Ainsi Jésus, selon Saint Jean, dès le début de son ministère, participe à la vie des gens. Il se rend présent lorsque l’amour humain est célébré et fêté abondamment et il apporte un immense cadeau pour que la fête soit plus belle, quelques six cent litres de bon vin. Mais l’histoire de ce mariage est aussi remplie de symboles. Jésus, fils de Dieu, tel Dieu lui-même dans l’Ancien Testament, est celui qui vient faire mariage avec l’humanité, avec le peuple des croyants. Il est pour eux une présence d’amour, un amour divin, apportant le bon vin de la Bonne Nouvelle. Il est le bon vin gardé jusqu’à la fin, jusqu’au début de cette nouvelle alliance passée entre lui et son peuple. Le vin de la noce sera signe du sang versé lors de la passion, quant « l’heure sera venue », celle de la manifestation totale de l’amour de Jésus pour les siens. Il sera pour eux un mémorial à jamais. Jésus est là aussi avec sa mère qui deviendra, à l’heure suprême du don total, la mère de tous ceux qui ont foi en Jésus, celle par qui les grâces du salut sont transmises et qui nous répète « faites ce qu’il vous dira ».

L’amour de Dieu pour son peuple, rendu présent par Jésus, comparé à l’amour d’un homme pour son épouse était déjà célébré par le prophète Isaïe dans la première lecture. Dieu ne pouvait pas ne pas prendre soin de son peuple, de Jérusalem, la belle, appelée à devenir « l’Épousée, la préférée », « telle une jeune mariée qui fait la joie de son mari ».  La promesse annoncée par Isaïe de défendre la cause de Sion, maltraitée durant l’exil, de refaire des relations privilégiées avec elle se réalise avec la venue de Jésus.  L’Église, née de Jésus, comme chacun des croyants, est ainsi appelée à être la joie de Dieu.

Pour constituer cette Église « à chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue du bien » affirme saint Paul aux Corinthiens. La communauté de Corinthe constituée de personnes venant de partout, de tous les niveaux et milieux, cherchait son unité. En vue de cela, saint Paul rappelle qu’il faut s’en remettre à l’Esprit Saint, source d’amour et d’unité. L’Esprit, explique-t-il, est unique, mais ses dons sont variés et distribués de telle façon que l’Église, corps du Christ, puisse s’épanouir et vivre dans l’harmonie et la charité. Accueillant tous ces dons, en vue de son unité, le peuple des croyants pourra devenir la joie de Dieu et rayonner l’amour divin dont il est comblé et produire autour de lui des fruits de paix, de miséricorde et d’espérance, face à un monde qui semble de plus en plus paralysé par l’insécurité l’incertitude, la peur.

Jean-Marie Guillaume, sma.