Homélie
Pour entrer dans le mystère du fils de l’homme mort en ce vendredi saint et revenu de la mort au matin de Pâques, il nous faut comprendre un ensemble de choses.
Le Verbe s’est fait chair et ce faisant il s’est identifié à l’homme et le roi du ciel s’est fait serviteur qui lave les pieds de ses disciples et le serviteur s’est fait pontife celui qui fait des ponts entre l’homme pécheur et son créateur et qui rétablit les liens entre l’homme d’en bas et le Dieu-Père d’en haut, qui sont souvent si loin l’un de l’autre. Comme dit la lettre aux Hébreux c’est à cause de nos révoltes qu’il a été transpercé, à cause de nos fautes qu’il a été broyé. Le châtiment qui nous donne la paix a pesé sur lui : par ses blessures, nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait son propre chemin. Et le Seigneur a fait retomber sur lui, nos fautes à nous tous. En fait il a été immolé comme cet agneau immolé du temps de Moïse qui a permis la libération du peuple de son esclavage en Egypte ou encore comme le seul fils d’Abraham à qui Dieu a retenu le bras qui allait frapper Isaac pour le sacrifier.
Une telle personne qui s’identifie à tout homme ou femme en détresse, a vécu la faiblesse et la souffrance et les injustices, ne pouvait pas rester mort dans l’obscurité d’un tombeau. Il a donné sa vie comme un malfaiteur pour que nous ayons la vie et vivions dans l’espérance et la confiance et nous lui disons : tu es vraiment l’agneau de Dieu toi qui enlèves tout péché afin que nous vivions dans la Paix et la joie. C’est le message du matin de Pâques à ces femmes en quête permanente et en recherche selon les paroles du RABOUNI que la femme de Magdala découvre soudain, tant son cœur était loin de lui.
Seigneur Jésus, comme ces femmes, nous sommes prêts à te suivre comme de vrais disciples, à travers toutes nos contradictions. – Hosannah – Alléluia !
Jean-Pierre Frey, SMA