1 juillet 2025

Homélie 32e Dimanche Ordinaire C

La première lecture comme l’évangile nous partagent un thème capital qui est la foi en la résurrection des morts. Tirée du deuxième  livre des martyrs d’Israël,  la première lecture relate quatre des sept frères arrêtés avec leur mère furent exécutés et la profession a tour de rôle chacun en ses termes la foi en la résurrection des morts qui exprime en même temps l’assurance de l’existence d’une vie éternelle après la mort. L’évangile à travers le dialogue entre Jésus et les sadducéens réaffirme les mêmes convictions. Parcourons un peu ce dialogue.
A première vue, la question des Sadducéens paraît ridicule. Pourtant, à voir de près sous une forme ou une autre n’avons-nous pas des questions de même nature ? Mais comment en parler ? Comment y trouver de solution sans recours ? On se voit bien obligé de parler du ciel avec des images de la terre. Impossible de faire autrement. Toutefois il faut bien rester conscient et distinguer ce qui relève de l’imagination, et ce qui relève de la foi ! La vie ressuscitée est sans modèle sur terre, elle est inimaginable. Il faut regarder, dit Jésus, du côté des anges pour avoir quelque idée de l’au-delà de l’homme : “Ils sont semblables aux anges.” On n’est pas plus avancés puisque on ne sait pas décrire les anges. Il est donc bien de savoir ce que Jésus veut nous faire comprendre.
En fait, Jésus nous invite à renoncer à toute représentation de la résurrection des morts. Car cela dépasse nos imaginations. Que pourrait-on dire à l’enfant qui va naître et qui est encore dans le sein de sa mère pour lui dévoiler la vie qui l’attend ? Qu’y va-t-il de commun entre la chenille qui rampe et le papillon qui vole ? La chenille peut-elle imaginer ce qu’est être papillon ? C’est pourtant bien elle qui un jour s’envolera dans le ciel. La tige de blé bien verte est toute autre que le grain de blé. Telle est le mystère a la compréhension duquel aspirent nos questions sur la vie après la mort. Il relève du domaine de la foi. Il est question de donner notre assentiment, notre adhésion sans bien pouvoir le décrire ou le démontrer de façon intelligible et palpable.
La foi, c’est reconnaître sans pouvoir décrire ! En fait, l’alliance de Dieu avec Abraham, défaite et refaite plusieurs fois au long des siècles, fut scellée par Jésus, Dieu qui s’est fait homme. Elle ne saurait être annulée par la mort. Dieu aime trop l’homme pour accepter de le voir disparaître dans le néant. Et l’homme qui aime en Dieu l’éternel vivant peut-il sérieusement penser que cesse un jour cette relation d’amour ? Ainsi donc cet Évangile, nous invitent  à parler du ciel en termes de relations et d’amour. L’essentiel de notre vie, ce sont les relations que nous tissons. Rien n’en sera perdu. Ne dit-on pas souvent qu’après la mort ce qui, éternisera seront tous les actes d’amour et de service que nous aurons accomplis sur cette terre. ? Jésus dit bien dans L’Evangile “Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants.” Par ces termes, il affirme sa certitude sur la résurrection des morts qui s’appuie sur deux réalités de foi essentielles  à savoir :
– Dieu nous aime par-delà la mort. Si Dieu  nous  a créés pour être voués à un néant définitif, son amour aurait échoué. Mais  non ! Dieu n’aime pas  à moitié ou pour un temps.
– La vie éternelle n’est pas simple continuation de la vie terrestre. Le papillon n’est pas une chenille congelée, la tige de blé n’est pas un grain grossi et prolongé
En sommes, disons avec Maurice Zundel que “L’important n’est pas de savoir s’il y a une vie après la mort, mais si l’on est vivant avant de mourir.” Que dès maintenant, notre vie quotidienne soit un chemin de transfiguration par l’espérance en la vie après la mort et la foi en la résurrection. Amen.