1 juillet 2025

Troisième Dimanche du Temps ordinaire A, Unité des chrétiens

Pour ce dimanche, parmi les nombreux thèmes sur lesquels nous pourrions méditer, j’en retiens deux :                                                                                                            

          Le premier concerne l’unité des croyants.

          Le deuxième concerne la volonté de Dieu de propager sa lumière et sa parole à toutes les nations.

 

1.« Ayez tous un même langage. Qu’il n’y ait pas de division entre vous » (1 Co, 10)

Dans la deuxième lecture, Saint Paul s’adresse à la communauté de Corinthe divisée par différents clans : « Chacun de vous prend parti en disant : Moi, j’appartiens à Paul, ou bien : J’appartiens à Appolos ou bien : J’appartiens à Pierre ou bien : J’appartiens au Christ ».

Ainsi dans la jeune communauté de Corinthe, les nouveaux convertis, originaires de différents pays, témoignent de leur foi chrétienne chacun à leur manière. Leur enthousiasme les porte à comparer la qualité du message donné par les divers prédicateurs. De véritables querelles divisent la communauté. Ces divisions remettent en question le sens même du Baptême. Être baptisé, entre autres, c’est être uni au Christ. Le baptême fait de tous des frères et des sœurs en Christ, des membres d’une même famille, d’une même communauté. La division ne peut donc être possible. Les chrétiens, ont tous été baptisés au nom du Christ, au nom de la seule et unique Trinité. Ils lui appartiennent. Personne ne peut dire : j’ai été baptisé au nom d’un tel ou un tel, au nom de Paul, ou d’Appolos ou de Pierre. Nous sommes tous greffés sur Le Christ.

Il se trouve que ce texte est proposé en ce dimanche de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Avec tous les chrétiens de toutes les confessions qui se réclament de Jésus Christ, prions pour que l’esprit du dialogue anime nos cœurs en tout lieu et en toute circonstance. Que nous sachions écouter et accueillir l’autre, pour qu’aujourd’hui le vivre-ensemble, au moins entre chrétiens de diverses confessions, soit possible.

2. Le deuxième point de notre réflexion, qui rejoint d’ailleurs le thème de l’unité des chrétiens, est celui de la volonté de Dieu de donner au monde sa lumière. Par deux fois, dans la liturgie de ce jour, le texte d’Isaïe est cité, déclarant combien Dieu veut répandre sa lumière aux nations, un texte qui nous a été donné plusieurs fois durant le temps de Noël :

 « Pays de Zabulon, et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée des nations ! Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays de l’ombre de la mort une lumière s’est levée ». Les différentes nations ainsi nommées représentent tous les pays du monde connus en ce temps-là. La lumière a été annoncée par le prophète Isaïe dans la première lecture. Jean-Baptiste au début de l’évangile est venu pour proclamer un message de justice et de vérité. Cela lui a valu d’être arrêté, emprisonné et exécuté. La première phrase de l’évangile de ce jour en fait allusion. Lorsque Jean Baptiste est arrêté, Jésus prend le relais : « Quand Jésus apprit l’arrestation de Jean le Baptiste, dit Matthieu, Jésus se retira en Galilée », « la Galilée des nations » comme l’appellent les évangélistes, un pays où beaucoup de nations et de groupes de gens de toutes les couches sociales étaient mélangés. En ce pays de mélange, Jésus commence son ministère. Tout au début, pour que la lumière et la parole de Dieu continuent à se manifester, Jésus choisit ses disciples parmi ceux qui sont autour de lui, pour qu’ils le suivent et continuent ce qu’il a commencé. Aujourd’hui encore Jésus continue à choisir des disciples et à les envoyer à travers le monde. Le journal « La Croix » écrivait il y a quelques jours que plus de la moitié des chrétiens dans le monde étaient dans une situation de persécution. Ils sont persécutés, mais la lumière et la Parole de Dieu continuent à être des chemins d’espérance en notre monde compliqué, et à témoigner de la dignité humaine et de la tendresse de Dieu. Puissent les chrétiens continuer à la recevoir, à l’apprécier et à l’accepter comme un ferment de paix et d’unité.

Jean-Marie Guillaume, SMA