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2, 3; 3, 12-13; Ps 145 (146), 7, 8, 9ab.10b; 1 Co 1, 26-31; Mt 5, 1-12a
Thème : « Heureux les pauvres de cœur… »
Permettez-moi
de commencer cette brève homélie par cette question : « Qu’avez-vous peur
de perdre alors que rien dans ce monde ne vous appartient vraiment ? » Le thème
du Bonheur est au centre de notre liturgie. Avec la béatitude « heureux
les pauvres de cœur » Jésus propose un modèle de vie, des valeurs morales
dont nous avons besoin pour être vraiment heureux dans cette vie. C’est
pourquoi pour le Pape François, « le mot bienheureux est comme un refrain
qui nous rappelle l’appel du Seigneur à parcourir avec lui un chemin qui,
malgré tous les défis, est la voie du vrai bonheur. »
Le bonheur est ce que la plupart d’entre nous recherchent.
Ma question est de savoir comment nous recherchons le bonheur, ou d’où vient
notre bonheur ? Pour certains dans une vie de famille bien enracinée, pour
d’autres dans la santé et le travail, d’autres encore dans l’amitié et la
détente…, et ceux qui sont très influencés par notre société consommatrice nous
diraient en ayant de l’argent, afin d’acheter le plus de choses possibles et
surtout de monter au plus haut échelon de la société.
En effet chers amis, ces béatitudes que Jésus nous
proposent ne sont pas précisément celles que nous offre le monde d’aujourd’hui.
Le Seigneur nous dit que seront « bienheureux » les pauvres d’esprit, les doux,
ceux qui pleurent, ceux qui ont faim et soif de justice, les miséricordieux,
les cœurs purs, ceux qui recherchent la paix, ceux qui sont persécutés par la
justice… (cf. Mt 5,3-11).
Ce message du Seigneur est adressé à ceux qui veulent
vivre des actions de détachement, d’humilité, de soif de justice, de préoccupation
ou d’intérêt vis-à-vis des problèmes du prochain et qui laissent le reste au
second plan. Nous pouvons faire le bien en priant, ou en pratiquant une
rectification fraternelle, quand nous sommes critiqués parce que nous croyons
en Dieu et parce que nous appartenons à l’Église ! Jésus nous le dit clairement
dans sa dernière béatitude : « Heureux serez-vous si l’on vous insulte, si l’on
vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à
cause de moi » (Mt 5,11).
Chers amis, rappelons-nous toujours : il n’y a pas de
tempête que Dieu ne nous fera pas traverser. Il n’y a pas de pont que Dieu ne
nous aidera pas à traverser et il n’y a pas de bataille que Dieu ne nous aidera
pas à gagner. Faites confiance à Dieu et n’abandonnez jamais. Gardons toujours
à l’esprit que la foule qui applaudit notre couronnement est la même que celle
qui applaudira notre exécution.
St Paul rappelle aux Corinthiens comment ils ont été
choisis par Dieu. Leur don de la foi est entièrement dû à la générosité de Dieu
: en Dieu, ils ont trouvé la sagesse, la sainteté et la liberté. Il interpelle
chacun en disant « Celui qui veut être fier, qu’il mette sa fierté dans
le Seigneur. » (1 Co 1, 31)
Jésus nous ouvre la route avec les béatitudes, Il nous
apprend à reconnaître le Royaume des cieux déjà-là et il nous invite à nous
être dans la joie, à être dans l’allégresse, ici et maintenant, dans
l’espérance d’une grande récompense dans les cieux ! Que
Dieu nous bénisse et nous donne la paix du cœur ! Amen.
Père Mark GEBE, SMA