HOMELIE DU SEPTIEME DIMANCHE DE PÂQUES, C
« Maranatha Viens, Seigneur Jésus ! »
Il y a à peine quelques jours, nous avons célébré l’ascension de Jésus au ciel et l’ange disait à ses disciples : « Ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel ». Aujourd’hui déjà, la deuxième lecture se termine sur ces mots : « viens, Seigneur Jésus ». Voilà les derniers mots de la Bible : « viens, Seigneur Jésus ». C’est vraiment comme la finale d’une symphonie musicale, se terminant avec un point d’orgue sur la dernière note. On voudrait que cela n’ait pas une fin et que cela se prolonge aussi longtemps que possible. C’est une note d’espérance et pour nous chrétiens, le point d’orgue, nous le mettons sur la présence de Jésus. Nous voudrons que cette présence soit éternelle : Viens Seigneur Jésus ; reste avec nous ; mane nobiscum Domine.
En réalité, l’auteur du livre de l’Apocalypse avait bien raison de donner l’espérance de la présence continuelle de Jésus aux côtés de ses disciples. La situation historique l’exigeait. Les chrétiens étaient persécutés et mis à mort dans l’empire romain, tout comme le cas d’Étienne nous le fait voir aujourd’hui. Dans une condition pareille, rien n’est plus désirable que la présence de Jésus aux côtés de ses disciples. Pour les soutenir, Saint Jean leur écrit donc ce message en leur demandant de tenir bon dans l’adversité. C’est un peu comme les situations dans lesquelles nous disons nous aussi en Alsacien « Oh Jesus Gott… », pour dire au Seigneur Jésus de rester avec nous. Parfois, ceux sont des situations difficiles dans lesquelles comme le français le dit si bien : « on ne sait à quel saint se vouer ». Pour traverser de telles situations, deux idées nous sont données aujourd’hui.
La première est celle d’Étienne. Dans l’adversité, « rempli de l’Esprit Saint, il fixait le ciel du regard ». Cette posture du regard fixé, nous aussi nous savons ce que cela signifie. C’est le regard tourné vers Dieu, c’est l’attitude de la prière. Cette prière nous permet d’obtenir des forces pour avancer de deux manières comme nous le fait comprendre Étienne dans sa prière. D’abord, il dit : « Seigneur Jésus, reçois mon esprit », et en le disant : il agit sur le cœur de Dieu. La prière nous permet d’agir sur le cœur de Dieu pour des cas que nous ne pouvons pas résoudre nous-mêmes. Ensuite Étienne continue sa prière en disant : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché ». Il prie donc pour agir sur son propre cœur afin de pouvoir pardonner à ses bourreaux comme le Christ l’a fait. Prier, permet d’agir sur notre propre cœur. Mes chers amis dans le Christ : priez, priez, priez. Vous êtes seuls… Priez. Vous êtes en couple… Priez. Nous célébrons aujourd’hui la fête des mères et il y a beaucoup de mères qui souffrent. Parfois je pense que c’est parce que dans nos familles nous ne prions pas souvent ensemble. Il y a des querelles qui finissent devant la table de prière. Priez…pour toucher vos cœurs et le cœur de Dieu.
Le second moyen dont nous bénéficions aujourd’hui pour traverser les situations difficiles, c’est de dire Amen sur la prière de Jésus. Amen signifie : Ainsi soit-il ; et la prière de Jésus pour ces disciples, c’est qu’ils soient un. L’unité rend plus fort et plus résistant. Si nous entretenons des liens d’unité entre nous, chacun et chacune pourra traverser ses difficultés personnellement plus facilement parce que cette personne ne marche pas seul mais avec tous les autres.
Jacob SENOU, SMA