4E DIMANCHE DE
CAREME, DE LAETARE– ANNEE A
1 S
16, 1b.6-7.10-13a; Ps 22
(23), 1-2ab, 2c-3, 4, 5, 6; Ep 5, 8-14; Jn
9, 1-41
Thème : Réjouis-toi dans le Seigneur
Ce 4e dimanche de Carême est connu sous le
nom de Dimanche Laetare (dimanche de joie), en raison du premier mot de
l’introït ou de l’antienne d’ouverture « réjouis-toi ». Le célébrant a la
possibilité de porter une chasuble d’une couleur rose.
La liturgie de ce jour nous invite à retracer l’une
des dynamiques fondamentales de notre renaissance baptismale à travers le récit
évangélique de la guérison de « l’homme né aveugle ». Ce récit
illustre le passage des ténèbres du péché et de l’erreur à la lumière de Dieu,
qui est le Christ ressuscité. Le carême est à moitié terminé et Pâques est
très proche. Nous avons donc un avant-goût de la joie pascale. Nous sommes
invités à expérimenter une joie profonde, une grande allégresse car la Pâque
approche.
Nous sommes bien servis par St. Jean qui nous
présentait le dimanche dernier la femme Samaritaine, et aujourd’hui nous lisons
la guérison de l’aveugle de naissance. Celle-ci nous invite à nous concentrer
sur les aspects physiques et spirituels de la vue et de la lumière. Dans la
première partie de l’Évangile d’aujourd’hui, nous entendons la réponse de Jésus
à une croyance répandue à son époque : le malheur et le handicap sont le
résultat du péché (qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu ?). C’est pour
cette raison que les disciples de Jésus l’interrogent pour savoir quel péché
est à l’origine de la cécité de l’homme- le sien ou celui de ses parents. Jésus
ne répond pas directement, mais donne à la question une autre dimension : à
travers le handicap de cet homme, la puissance de Dieu sera manifestée. Jésus
guérit l’homme.
Il est clair que Jésus est la cause d’une grande joie
pour cet homme né aveugle à qu’il donne la vue physique et spirituelle.
L’aveugle a cru et il a reçu la lumière du Christ. Par contre, les pharisiens,
qui se croyaient dans la lumière et dans la sagesse, sont restés aveugles à
cause de l’endurcissement de leurs cœurs et de leurs péchés. En effet, « Les
Juifs ne voulaient pas croire que cet homme, qui maintenant voyait, avait été
aveugle. C’est pourquoi ils convoquèrent ses parents » (Jn 9,18)
La lumière du Christ est nécessaire pour voir la
réalité de ce monde dans sa vraie dimension ! Sans la lumière de la foi nous
serions pratiquement aveugles. Nous avons reçu la lumière de Jésus-Christ et il
faut que celle-ci éclaire toute notre vie. De plus, cette lumière doit briller
par la sainteté de notre vie afin qu’elle attire ceux qui ne la connaissent pas
encore. Ceci suppose une conversion et une charité croissante. Surtout en ce
temps de Carême, et en cette dernière étape. St. Léon le Grand disait : « Mes
bien-aimés, tous les temps conviennent pour réaliser ce bien de la charité,
mais le carême nous y invite plus spécialement ».
Le conseil de la lettre aux Éphésiens devrait être
notre bâton de marche tout au long de cette semaine « Frères, autrefois,
vous étiez ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes lumière ;
conduisez-vous comme des enfants de lumière – or la lumière a pour fruit tout
ce qui est bonté, justice et vérité – et sachez reconnaître ce qui est capable
de plaire au Seigneur. Ne prenez aucune part aux activités des ténèbres, elles
ne produisent rien de bon … » (Eph 5, 8-11)
Une seule chose peut nous séparer de la lumière et de
la joie que nous donne le Christ, c’est le péché, c’est-à-dire vouloir vivre
loin de la lumière du Seigneur. Malheureusement, parfois nous nous enfonçons
dans le chemin ténébreux du péché et nous perdons la lumière et la paix.
La Pâque est proche et le Seigneur veut nous faire
part de toute la joie de la résurrection. Préparons-nous à la recevoir et la
célébrer. « Va te laver… » (Jn 9,7), nous dit Jésus… Allons-nous laver dans les
eaux purificatrices du sacrement de la pénitence ! Là nous trouverons la
lumière et la joie et nous nous préparerons de la meilleure manière à recevoir
la Pâque.
Rèv. Père. GEBE Mark, SMA.