2ème
Dimanche de Pâques ou de la Divine Miséricorde-A
Ac 2, 42-47; Ps 117 (118); 1 P
1, 3-9; Jn 20, 19-31
Frères et Sœurs
« Mon Seigneur et mon Dieu » C’est la réponse de Thomas à Jésus qui lui
présente ses mains et son côté ouvert. C’est ainsi aussi que Jésus s’est montré
à la mystique polonaise Sœur Faustine : du cœur de Jésus sortent deux
rayons, signes de son amour et de sa miséricorde. C’est ce Christ
miséricordieux que l’Eglise nous présente en ce dimanche après Pâques comme
l’image du Sacré-Cœur de Jésus – qui nous est familière – Jésus veut
montrer ainsi à tous les hommes combien il les aime, et combien il est prêt à
leur pardonner par pure bonté.
Je suis vivant au milieu de vous…et je vous donne cette
vie : oui, recevez mon Esprit ! Comme à Thomas, Jésus nous dit aussi à nous
ce matin : Mets tes mains dans mes
plaies, et sois croyant ! Que peut signifier pour nous aujourd’hui :
mettre nos mains dans les plaies du Christ ? Le Seigneur nous invite ainsi
à faire une double démarche : Et d’abord, à nous plonger nous-même dans
les plaies du Christ pour nous laisser laver et purifier ; Le sang qui
jaillit de ses plaies nous lave de nos péchés et nous réconcilie avec Dieu
notre Père. Nous sommes guéris et nous retrouvons une nouvelle jeunesse.
Et il y a la 2e démarche : Aujourd’hui,
le Corps du Christ a pris la dimension de toute l’humanité. C’est pourquoi, mettre
nos mains dans les plaies du Christ, c’est aussi partager la misère des plus
malheureux de nos frères et de nos sœurs. Mettre nos mains à la place de ses
clous, c’est les mettre dans les plaies de l’humanité d’aujourd’hui. En
d’autres mots : c’est partager la souffrance de ceux qui ont faim, de ceux qui
souffrent dans leur chair, de maladie ou de la faiblesse de l’âge. C’est
partager la souffrance de ceux qui souffrent dans leur dignité, les handicapés,
les délaissés, les désespérés… Mettre nos mains dans les plaies du Christ, ce
sera alors, soulager les douleurs du corps et de l’âme,… ce sera défendre
ceux qui sont victimes de l’injustice, ce sera accueillir et écouter ceux qui
sont accablés par la solitude. Ce sera essayer de vivre un peu comme les premiers
témoins de la Résurrection, tel que nous le décrit le récit des Actes des
Apôtres dans la 1ère lecture : « Les premiers disciples de Jésus vivaient comme les frères et sœurs
d’une même famille : ils mettaient tout en commun et ils partageaient
selon les besoins d’un chacun. Ils priaient ensemble. Ils prenaient leur repas
dans la joie et la simplicité. Ils n’avaient qu’un seul cœur… » Mettre
nos mains dans les plaies du Christ. Ce sera alors surtout apporter au monde l’espérance
du Christ ressuscité, ce sera rayonner autour de nous. Cette Bonne
Nouvelle : le Christ a vaincu le péché et la mort…et il est devenu « le
Chemin, la Vérité et la Vie » des hommes…
Frères et sœurs C’est la mission que Jésus confie à ses
apôtres le soir de Pâques « Comme le
Père m’a envoyé…moi, je vous envoie »…et c’est aussi ce qu’il nous
dit maintenant à chacun de nous au cours de cette Eucharistie : Chers amis, je vous envoie … auprès de vos
frères et sœurs :portez leur cette lumière de Pâques…et rayonnez ma
Miséricorde autour de vous. Et redites avec confiance ces mots de sœur Faustine
Jésus miséricordieux je mets ma confiance en vous.
Amen,
alléluia !
Père MATHIEU Lucien, SMA