16 septembre 2023

2ème Dimanche de Pâques ou de la Divine Miséricorde-A

2ème Dimanche de Pâques ou de la Divine Miséricorde-A
Ac 2, 42-47; Ps 117 (118); 1 P 1, 3-9; Jn 20, 19-31

Frères et Sœurs

« Mon Seigneur et mon Dieu » C’est la réponse de Thomas à Jésus qui lui présente ses mains et son côté ouvert. C’est ainsi aussi que Jésus s’est montré à la mystique polonaise Sœur Faustine : du cœur de Jésus sortent deux rayons, signes de son amour et de sa miséricorde. C’est ce Christ miséricordieux que l’Eglise nous présente en ce dimanche après Pâques comme l’image du Sacré-Cœur de Jésus – qui nous est familière – Jésus veut montrer ainsi à tous les hommes combien il les aime, et combien il est prêt à leur pardonner par pure bonté.

Je suis vivant au milieu de vous…et je vous donne cette vie : oui, recevez mon Esprit ! Comme à Thomas, Jésus nous dit aussi à nous ce matin : Mets tes mains dans mes plaies, et sois croyant ! Que peut signifier pour nous aujourd’hui : mettre nos mains dans les plaies du Christ ? Le Seigneur nous invite ainsi à faire une double démarche : Et d’abord, à nous plonger nous-même dans les plaies du Christ pour nous laisser laver et purifier ; Le sang qui jaillit de ses plaies nous lave de nos péchés et nous réconcilie avec Dieu notre Père. Nous sommes guéris et nous retrouvons une nouvelle jeunesse.

Et il y a la 2e démarche : Aujourd’hui, le Corps du Christ a pris la dimension de toute l’humanité. C’est pourquoi, mettre nos mains dans les plaies du Christ, c’est aussi partager la misère des plus malheureux de nos frères et de nos sœurs. Mettre nos mains à la place de ses clous, c’est les mettre dans les plaies de l’humanité d’aujourd’hui. En d’autres mots : c’est partager la souffrance de ceux qui ont faim, de ceux qui souffrent dans leur chair, de maladie ou de la faiblesse de l’âge. C’est partager la souffrance de ceux qui souffrent dans leur dignité, les handicapés, les délaissés, les désespérés… Mettre nos mains dans les plaies du Christ, ce sera alors, soulager les douleurs du corps et de l’âme,… ce sera défendre ceux qui sont victimes de l’injustice, ce sera accueillir et écouter ceux qui sont accablés par la solitude. Ce sera essayer de vivre un peu comme les premiers témoins de la Résurrection, tel que nous le décrit le récit des Actes des Apôtres dans la 1ère lecture : « Les premiers disciples de Jésus vivaient comme les frères et sœurs d’une même famille : ils mettaient tout en commun et ils partageaient selon les besoins d’un chacun. Ils priaient ensemble. Ils prenaient leur repas dans la joie et la simplicité. Ils n’avaient qu’un seul cœur… » Mettre nos mains dans les plaies du Christ. Ce sera alors surtout apporter au monde l’espérance du Christ ressuscité, ce sera rayonner autour de nous. Cette Bonne Nouvelle : le Christ a vaincu le péché et la mort…et il est devenu « le Chemin, la Vérité et la Vie » des hommes…

Frères et sœurs C’est la mission que Jésus confie à ses apôtres le soir de Pâques « Comme le Père m’a envoyé…moi, je vous envoie »…et c’est aussi ce qu’il nous dit maintenant à chacun de nous au cours de cette Eucharistie : Chers amis, je vous envoie … auprès de vos frères et sœurs :portez leur cette lumière de Pâques…et rayonnez ma Miséricorde autour de vous. Et redites avec confiance ces mots de sœur Faustine Jésus miséricordieux je mets ma confiance en vous.

                                                            Amen, alléluia !

Père MATHIEU Lucien, SMA